Selon l’article « L’intelligence artificielle au XXIe siècle : outil juridique fiable ou amplificateur d’injustices ? » publié sur Actu-Juridique, l’intelligence artificielle (IA) présente des avantages et des limites dans le domaine juridique. Les avantages incluent la rapidité de traitement, la productivité et la précision de l’IA, notamment dans le règlement amiable des litiges et la prise de décision concernant les montants de prestations compensatoires. Cependant, l’IA ne peut pas égaler le raisonnement humain dans certaines situations et soulève des préoccupations quant à la possibilité de remplacer les avocats et les juges. Il y a également un risque potentiel pour les idéaux démocratiques et l’égalité devant la loi si le pouvoir passe aux mains des algorithmes. L’article souligne l’importance de veiller à ce que les LegalTech soient guidées par l’intérêt général plutôt que dictées par un marché dont les défaillances peuvent apparaître rapidement.
L’article « Biais et droit pénal : les défis de l’intelligence artificielle » publié sur dalloz.fr souligne que les modèles d’IA peuvent reproduire et amplifier les préjugés humains. Cela est dû au fait que ces systèmes repèrent les schémas récurrents dans les ensembles de données existants et anticipent les événements futurs en se basant sur ces informations. Cependant, il existe un risque que ces systèmes imitent ou accentuent les a priori existants. La présence d’une supervision humaine par un juriste est donc essentielle pour contester un résultat incorrect, incertain ou discriminatoire. Les algorithmes peuvent également avoir des difficultés à généraliser correctement leurs prédictions si elles sont formées à partir de données majoritairement issues de personnes d’un certain groupe démographique ou culturel. De plus, le type de discrimination qui se produit dans le cadre de la modélisation prédictive peut ne pas être pris en compte par la législation existante.
Enfin, l’article « Charte éthique européenne d’utilisation de l’IA dans les systèmes judiciaires et leur environnement » souligne que l’utilisation de l’IA dans le système judiciaire soulève des questions éthiques importantes. La charte énumère les principes clés qui devraient guider l’utilisation de l’IA dans ce contexte, notamment la transparence, l’explicabilité, l’équité, la non-discrimination, la proportionnalité et le respect de la vie privée. La charte encourage également la collaboration entre les différents acteurs impliqués pour garantir une utilisation responsable et éthique de l’IA dans les systèmes judiciaires européens.
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